Orientation thérapeutique
Nous ciblons la prochaine génération d’altérations génomiques dans le cancer, en nous concentrant sur des altérations génétiques spécifiques applicable à plusieurs types de tumeurs.
La première génération de thérapies ciblées approuvées était principalement dirigée contre les mutations conductrices, qui ciblent des types spécifiques de récepteurs à activité tyrosine kinase, tels que l’BCR-ABL, l’EGFR et l’HER2. Depuis lors, une évolution rapide de la compréhension de la biologie tumorale associée à une meilleure capacité à segmenter des sous-ensembles de tumeurs en fonction d’altérations génomiques a conduit au développement de nouvelles générations de thérapies ciblées contre le cancer pour une variété d’anomalies génomiques supplémentaires spécifiques à la tumeur.
Le ciblage des gènes de réparation de l’ADN et plus particulièrement des altérations de perte de fonction est un domaine de recherche émergent en oncologie de précision, les inhibiteurs de la PARP étant les pionniers dans ce domaine. La létalité synthétique (LS) représente une approche cliniquement validée du développement de médicaments qui cible également les lésions d’instabilité génomique causées par des mutations dans les mécanismes qui régissent la réparation des lésions de l’ADN.
La LS survient lorsqu’une déficience dans l’un des deux gènes est tolérée dans les cellules, mais que des déficiences simultanées dans les deux gènes provoquent la mort cellulaire. Les cellules cancéreuses qui contiennent une mutation inactivante dans un gène d’une paire LS sont susceptibles d’une intervention thérapeutique ciblant l’autre paire de gènes.
La LS survient lorsqu’une déficience dans l’un des deux gènes est tolérée dans les cellules, mais que des déficiences simultanées dans les deux gènes provoquent la mort cellulaire.
La LS est une approche et une possibilité puissantes dans la mise au point de médicaments oncologiques qui combinent deux principes clés dans le traitement des patients atteints de cancer grâce à l’oncologie de précision : (1) identifier et sélectionner des sous-groupes de patients présentant des altérations génomiques spécifiques dans les tumeurs qui sont les plus susceptibles de bénéficier de ces thérapies, et (2) améliorer la tolérabilité et réduire la toxicité en n’affectant pas les cellules normales non cancéreuses.
En utilisant notre plateforme SNIPRx, nous développons notre pipeline de produits candidats létaux synthétiques (SL) hautement ciblés. Nous nous concentrons sur les lésions d’instabilité génomique causées par des mutations dans les mécanismes qui régissent la réparation des dommages à l’ADN. Nous étudions le lunresertib (RP-6306), notre inhibiteur de PKMYT1 SL, dans de multiples combinaisons chez des patients génétiquement définis atteints de tumeurs solides avancées. Le camonsertib (RP-3500) est une petite molécule orale puissante et sélective, inhibitrice de l’ATR (Ataxia-Telangiectasia and Rad3-related protein kinase), en cours de développement pour le traitement des tumeurs solides présentant des altérations génomiques spécifiques liées à la réparation des dommages de l’ADN, y compris celles du gène ATM (ataxia telangiectasia mutated kinase). Nous avons annoncé notre accord mondial de licence et de collaboration avec Roche pour le camonsertib en juin 2022. Nous prévoyons de commencer les essais cliniques de RP-1664, notre premier inhibiteur de PLK4, au cours du premier semestre 2024, et de RP-3467, notre inhibiteur potentiel de Polθ, le meilleur de sa catégorie, au cours du second semestre 2024.